J'aime les paradoxes.

 

L’Histoire de la Belgique, bien plus complexe que l’on ne l’imagine en France, a forgé le caractère de ses habitants, de telle sorte qu’ils sont souvent incompréhensibles pour nous autres Français…

 

Et faute de les comprendre, nous en rions ; mais nous ignorons que nos voisins d’outre Flandre en rient plus encore !

 

 

D’ailleurs, comment survivre sans humour à un tel empilement de gouvernements ? Comment vivre avec 3 langues officielles, alors que nous avons tenté d’éliminer toutes les nôtres au profit de la seule langue d’oïl ?

 

 

Bien sur tout n’est pas rose, et en cela, nos 2 pays se ressemblent beaucoup : crise économique, pauvreté grandissante, chômage, racisme…

 

 

Cependant, ce petit pays a donné naissance à tant d’artistes de renommée internationale que la liste en est trop longue pour être déroulée ici.

 

 

Je ne citerai donc que René Magritte, le peintre surréaliste par excellence qui mêle à son art, l’humour noir, voire même « vache » selon ses dires. Tant par ses titres que par le sujet de ses toiles, il aimait bousculer les idées reçues (Ceci n’est pas une pipe), tourner en dérision les certitudes (La mémoire, Les menottes de cuivre..). Il se jouait des images, des idées et des mots pour notre plus grand bonheur.

 

 

Je serais tentée de croire que cet homme n’est, en fait, qu’un exemplaire banal d’Homo Belgicus, tant les rues d’Anvers, de Bruxelles, de Liège, de Louvain (etc.) fournissent, à qui désire voir, de sujets de photographies surréalistes.

 

Et cela tombe bien, car ayant été nourrie de l’humour grinçant des Pierre Dac, Jacques Prévert, Bobby Lapointe, Buster Keaton et autres personnages du même acabit, il m’a été facile de saisir cette dérision et ce non-sens dans les rues qui m’accueillirent !

 

 

Nulle part ailleurs, je n’ai rencontré une telle liberté d’être, de faire, de penser, de rire…

 

 

Les photographies que je présente sont le résultat de 2 trop courts séjours en Belgique, principalement à Anvers.

 

 

Je ne suis pas objective, c’est certain, car j’ai pour ce pays les yeux de Chimène….