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Série

URGENCE POESIE 2015

 

Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage... Quand on veut maintenir un peuple dans la soumission on le prive de culture (Oh, le gros mot !).

 

Ici la rage, c'est la crise économique qui endosse le costume. Il est plus facile de dire "nous n'avons plus d'argent pour la culture" plutôt que d'avouer que la culture fait peur, et que permettre au citoyen de se cultiver, c'est s'exposer au risque de le voir poser des questions auxquelles on ne veut surtout pas répondre. Alors, pour faire tenir le citoyen tranquille ont lui jette l’os d’un soit disant festival « Résurgence », malingre imitation de festival, durant lequel l’anémie intellectuelle s’est battue avec l’indigence de concepts mal fagotés… Il n’y manquait que les chars de la Cavalcade…

 

Ici à Lodève, le festival des Voix de la Méditerranée venait d'atteindre ses 17 ans, et d'un trait de plume sur un formulaire de subventions, le voici raillé de la carte culturelle comme des centaines d'autres cette année...

 

Mais, comment dire ?

 

Les poètes, sont des êtres dangereux, ils sont ingérables, ils sèment des petites graines qui germent dans les esprits en incontrôlables idées de liberté, de fraternité, d'amitié, qui mènent à la lutte contre l'intolérance et pour la fraternisation des peuples de cultures et de langues différentes, qui mènent au rêve, qui mènent à la réflexion, etc., etc.

 

Et puis des dizaines de poètes en liberté dans les rues d'une ville, ça fait tache, tache d'huile peut-être, ca peut  répandre un sentiment de libre choix... 

 

Ah, en voilà une grossièreté de dite ! Le libre choix, c'est la possibilité de s'autodéterminer, c'est à dire de ne plus être un mouton, de penser par soi-même… C’est dangereux, très dangereux, ça…D'autan que le citoyen, il a le droit de vote...

 

Alors une pincée de citoyens (déjà contaminés ?) s’est levée et a décidé, sans subvention, sans autorisation, de ne pas laisser mourir les Voix de la Méditerranée sans réagir.

 

Grace à eux, qui bénévolement, ont donné leur temps, leur énergie sans compter, « Urgence Poésie » est née et a renoué avec l’expression de la culture (encore une grossièreté ?). A Lodève, à Lauroux, à Soubès des lectures poétiques et musicales ont eu lieu. Des poètes, tous bénévoles ont répondu présent ! Des musiciens bénévolement ont dit présent ! Et pendant 3 journées nous avons vécu, dans la joie et la bonne humeur, dans un vrai bouillon de culture… Vite un vaccin ! Faudrait pas que ça se reproduise !

 

Qu’en ont rapporté les journaux ?

 

 

 

 

Compter les pieds sur ses doigts
Sauvons les Voix
Après avoir viré les poètes...
Antoine Cassar, poète maltais, lit "Passeport", au Jardin des Berges
Daniel Flaschgo, technicien bénévole
Silence
Festival Résurgence ? Oups !
Harcellement sensuel ? Art seulement sangsuel ?
Quelques membres du Collectif Sauvons les Voix
Poésie ? La langue de Julien Blaine
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